L’OSTEOPATHIE

Si l’Ostéopathie est désormais devenue une thérapie largement répandue, la définir n’est pas toujours aisé pour ceux qui n’ont encore jamais consulté. Est elle une « Médecine douce » ? S’agit il de soigner en faisant « craquer » ? Concerne-t-elle en premier lieu la manipulation des os, des vertèbres ?

Ce qui est clair, c’est qu’elle partage avec la médecine conventionnelle la visée thérapeutique et qu’elle s’appuie sur des bases scientifiques communes. En revanche toute pathologie n’est pas du domaine de l’Ostéopathie, et notre premier travail est de détecter si les troubles du Patient relèvent de notre domaine ou de celui du médecin. Généralement les pathologies liées à un organe altéré (dites « pathologies organiques ») telles qu’un os fracturé, le diabète ou une tumeur, doivent être traitées en médecine traditionnelle. Les troubles dits « fonctionnels », ceux où l’organe est en bon état mais dysfonctionne pour des causes extérieures à celui-ci, relèvent de l’ostéopathie : lombalgies, certaines migraines, et même des otites à répétition.

Face au patient, le travail de l’ostéopathe diffère de celui du médecin : le médecin pose un diagnostic, puis soigne souvent « en différé » en en s’appuyant sur une large palette de moyens pour lesquels une ordonnance est délivrée. L’ostéopathe pose lui aussi un diagnostic, mais effectue lui même le traitement lors de la consultation, son outil thérapeutique étant exclusif et unique : la main. Le diagnostic ostéopathique a ceci de particulier qu’il découle d’une analyse qui ne considère pas uniquement les causes spécifiques du trouble du patient, mais se base sur une analyse qui met en jeu la globalité de l’individu aussi bien sur le plan physiologique qu’émotionnel, et tient compte des éléments actuels comme des éléments passés. Ainsi, l’Ostéopathie est une pratique médicale basée sur une Approche Globale avec un Outil Thérapeutique unique. De la même façon que le médecin, l’ostéopathe peut aussi être amené à recommander si nécessaire l’intervention de spécialistes, ou à faire appel à d’autres professionnels de santé: infirmiers, psychologues, kinésithérapeutes, etc.

bon osteopatheLe terme de médecine douce n’a pas véritablement de sens selon moi : l’ostéopathie n’est ni une alternative « légère » ni « simplifiée » de la médecine classique. Elle traite les troubles lors du contact avec le patient, et avec sa propre méthodologie. Par contre, il existe effectivement en Ostéopathie des techniques dites « douces », qui sont néanmoins très puissantes: ce qui est ressenti par le patient comme des palpations légères ou des effleurements, a cependant des effets aussi déterminants que les techniques dynamiques plus connues du public, telles que celles consistant à « faire craquer ».

La main de l’ostéopathe est entrainée pour tester, évaluer et soigner de façon intelligente, sensible, et empathique. Tout ceci en s’appuyant sur un ensemble de techniques appliquées de façon raisonnée, en fonction d’un diagnostic posé lors de l’entretien.